Je trace
Qui
croirait
Toujours
plus vite courir
Au
lieu de s'y plonger
Qui
voudrait
Toujours
le temps gagner
Pour
donner plus
Au
lieu d'être seulement
Quand
les nuits trop courtes
Trop
heurtées
Détournées
Abrègent
mes rêves
Au
lieu de m'annoncer demain
Quand
les semaines
En
un jour passent
Sans
un mot de ma main
Dans
le sillage des hirondelles
Qui
fendent mes nuages
Accoudée
au balcon
Je
divague -enfin
Ils
diront tous
Ce
qu'il conviendra de dire
Ils
auront le mot
Facile
et la langue toujours neuve
Et
ils auront raison
Mais
moi, je continue à écrire
Sur
le hasard des possibles
Là
où toujours vierge
J'arpente
sans relâche
Les
flots impétueux
Du
chemin
Que
sans cesse
Je
trace
© Marjorie
Tixier
poème, musique (piano), voix et huile sur toile
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