Immensité
du vide
L'œil
épouse la courbe
Des
oiseaux en vol
Ce
sont des migrateurs
Tout
de béton en transformation
Ce sont
Toujours
ces flottilles
En
partance
À
l'aplomb des vagues éphémères
À
les suivre du regard
L'exil
devient tranquille
Enfin
Compris
peut-être
Assumé
qui sait
La
brutalité pleure plus vrai
Dans
les silences suspendus
Il
est de ces êtres poreux
Qui
se démultiplient en escadrille
De
ces grands sauvages
À
la solitude liquide
Qui
galopent à cru
Dans
l'immensité du vide
Inutile
de savoir
S'ils
décollent
Ou
s'ils reviennent
Leur
trajectoire
Se
suffit à elle-même
Marjorie
Tixier, 02/11/2017
Biennale
d'art contemporain de Lyon 2017
Photo: œuvre d'Héctor Zamora, Synclastic/ Anticlastic, 2010