jeudi 2 novembre 2017

Coup de coeur de la Biennale d'art contemporain de Lyon




Immensité du vide


L'œil épouse la courbe
Des oiseaux en vol
Ce sont des migrateurs
Tout de béton en transformation
Ce sont
Toujours ces flottilles
En partance
À l'aplomb des vagues éphémères

À les suivre du regard
L'exil devient tranquille
Enfin
Compris peut-être
Assumé qui sait

La brutalité pleure plus vrai
Dans les silences suspendus

Il est de ces êtres poreux
Qui se démultiplient en escadrille
De ces grands sauvages
À la solitude liquide
Qui galopent à cru
Dans l'immensité du vide

Inutile de savoir
S'ils décollent
Ou s'ils reviennent
Leur trajectoire
Se suffit à elle-même

 

Marjorie Tixier, 02/11/2017

Biennale d'art contemporain de Lyon 2017
Photo: œuvre d'Héctor Zamora, Synclastic/ Anticlastic, 2010

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