Pour une déclaration d'amour de circonstance... filez dans Un Matin ordinaire !
Bonne lecture!
Entre Laurence et moi, c’est aussi naturel que l’éclosion d’une rose (fleur interdite mais de moi préférée), au point que je peux lui jurer en la regardant droit dans les yeux sans ciller, sans une ombre et sans le moindre doute que je l’aimerai toute ma vie et même après. Je n’avais décidément pas besoin de connaître le sens du mot adultère, papa avait raison de bloquer l’accès du dictionnaire. « Heureux les simples d’esprit », ils aiment assez leur femme pour la garder toute la vie et la trouver toujours plus belle, même quand elle attrape des cheveux blancs, des rides, des bouffées de chaleur, des kilos en plus, des taches sur les mains, des douleurs au dos, au cœur parce que son ventre ne saigne plus tous les mois et qu’elle craint d’être abandonnée, dans la fleur de l’âge, pour une petite jeune lisse et sans histoire. Merci papa-maman d’avoir fait de moi un simple d’esprit, grâce à vous je sais aimer d’un amour absolu. Mais voilà, après ma femme, il y a mes filles, et là, je n’ai pas la clé pour leur dire, ne serait-ce que leur suggérer tout ce que je pense d’elles, exact contraire de tout ce que vous m’avez toujours dit de moi.
© Marjorie Tixier, Un Matin ordinaire, 1ère partie, Edmond
© Photo: San Francisco
Pour lire la suite et soutenir le roman pour le concours, c'est ici:
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire