Plus qu'un mois à attendre!

Un matin ordinaire sort dans un mois: le 9 janvier prochain.

 

En voici la couverture...

 

 

 

 

 

Poésie nomade

Poème à écouter en musique ici:
https://www.youtube.com/watch?v=yILGgrKk3Co&feature=youtu.be

Forêt primaire

 

Allusion

Au détour d'une conversation

Allusion d'ailleurs

Vibration

Sur mes lèvres

Le sang bat -circule

Me rappelle

Là-bas

Une tour blanche

Une forêt primaire

Tout un monde

D'où je viens

Renaissance

De terres exilées

Illusion

Des pages sont à écrire

Le mot ne se prononce pas

Il s'attend

Il attend que ma peau

S'arrache encore une fois

Allusion

do do do

Pulsation

do do do

Allusion

do do do

Pulsation

do...

Que dire dans le silence

Des oublis survécus?

Que dire de soi

Quand on n'en sait plus?

Une autre a vécu là-bas

Ils sont des milliers

De visages à retrouver

Dans le mien

Et je reste

À sonder les doutes

Qui m'en séparent

Allusion

do do do

Illusion

do do do

J'apprends à prononcer

 

Białowieża

 

©Marjorie Tixier
©photographies, Muriel, forêt de Chartreuse (Savoie)

La forêt de Białowieża est la plus ancienne forêt d’Europe, à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie.

 

Poème à écouter...

https://www.youtube.com/watch?v=1lbd_520AXg&feature=youtu.be
Bonne écoute au fil des images du jour...

Suite improvisée

Neige

Sous la neige

Des touches menues

Traversant

Le jour dévoyé

Vibré

Juste retrouvé

Qui se regarde

Appuie et trace

Bien en face

 

Nul doute

Dans le grave qui tombe

Nul doute

À se contrarier

Nulle crainte

À traverser

Sur des marches

À défaut de voir

 

Sentir

La volonté première

Qui hurla

De n'être pas entendue

Volonté sublime

Marche après marche

Construite

Et reconstruire

Pour traverser

Sans hésiter

Petit et grand essai

Hésitant pourtant

Ce sera toujours

Et je prends

Et je prends

 

Neige

Sous la neige

Frottement sur la page

Du jour blanc vaincu

Du jour blanc vaincu

 

Laissons passer les semaines

Encore comptées

Laissons le corps comprendre

Ce que l'âme a voulu

Laissons respirer

Le langage ancestral

Dans la brume qui efface tout

 

Demain le ciel sera lumière

Dans l'ombre d'un hier

Compris

 

Bouche à bouche

Oreille à oreille

Pas à pas

Mot à mot

Main à main

Neige à pluie

Soleil à ciel

Et ciel au vent

 

Là où les touches menues

Traversent

Amusées

Le jour dévoyé

 

Demain le ciel sera lumière

Bouche à bouche

Oreille à oreille

Pas à pas

Mot à mot

Main à main

Neige à pluie

Soleil à ciel

Et ciel au vent

 

Là où je danse

Sur tous les ciels

Qui pour moi ne font qu'un

Là où je lâche la bride

De la sauvage que je suis

 

Là

Dans le jour blanc vaincu

Là où j'improvise

Là où je laisse aller

Là

Où je vous laisse écouter

La suite improvisée

 

 

©Poème, musique (composition et piano) , voix, Marjorie Tixier

©photographies, Muriel

Poème à lire et à écouter...

à écouter ici : https://www.youtube.com/watch?v=DQwr3guIJlg

Éclat premier

 

Si à t'entendre

Dans la beauté

De tes boucles jeunes

Parler du temps

Qui déjà passe

Lasse

La mémoire

Encline à se fatiguer

 

Si à t'entendre

Jeune

Dans la fraîcheur                                          

De ton enfant

Déplorer l'insuffisance

Qui trop tôt t'enlise

 

Si à vous voir

Hésiter sur le fil

D'un défi toujours prompt

À se croire outrecuidant

 

Si à vous suivre

                Je garde la distance

 

Je vis de vos mots perdus

Laissés envolés

Pour passer le cap

Je prends - beautés

Qui s'oublient

L'éclat premier

De vos doutes

Pour que vos limites

Ne soient que la suture

D'un devenir plus grand

 

©Poème, Marjorie Tixier

©photographies, Muriel

Poème dérobé au temps débordé

 

 

Dans le silence rare

Des parenthèses

Calme est la retraite

Là où les heures coulent vite

Au bord du lac

La lumière

Au bord du lac

La sérénité du choix

Et l'or des feuilles vives

Dans mes rires décuplés

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

©Marjorie Tixier

Photographie: Lac d'Emosson, Suisse

Poème migratoire

Poème migratoire dans le sillage des hirondelles, à lire et/ ou à écouter...

https://www.youtube.com/watch?v=_xsx31LtFnE&feature=youtu.be

Fragment

 

Sur la ligne invisible

Où le corps traverse sans comprendre

Seul le chemin me guide

La route ancestrale

De la langue à retrouver

 

Mes lettres une à une

Comme des hirondelles

Le jour du grand bal

Noir sur blanc

Notes effarouchées

Sur la portée des clans

Regroupés à l'instinct

 

J'écris ma langue de mère

J'écoute ma langue de père

Chuintement opaque

Sur la route

Où je tourne la roue

Qui toujours me ramène au même

 

Regarde sur le fil

Le grand rassemblement des oiseaux

Tu passes

Ils se diffractent

Et ton silence les rassemble

 

Il faut beaucoup de vide

Pour entendre le murmure

D'une parole migrante

 

Il faut des heures infinies de vide

Pour apprendre à composer

De ce qui vient

 

Note après note

Les hirondelles se rassemblent

Balade sur le fil griffonné

D'un nouvel été passé

Elles vont à l'opposé

De là où j'irais

Si j'étais sauvage

 

Elles vont au chaud

J'irais là où ignorante

Je croirais à tout

Sauf à la vérité

 

J'irais là où

Le bleu de mes yeux

Aurait un sens

 

J'irais là

Goûter la saveur inconnue

Des notes arrachées

Comme un cri

 

J'irais là me rouler

Dans le regard de ceux

Qui sur les cordes frottaient l'archet

Qui entre les lèvres

Faisaient vibrer l'harmonica

Qui priaient peut-être le soir

Et espéraient du lendemain

 

J'irais là où le ciel

Se perd dans le noir des montagnes

Là où ma bouche

Malhabile se tairait

Pour comprendre

 

Là où, étrangère,

Je me sentirais chez moi

Dans la polyphonie

Virevoltante des envols

Au mouvement perpétuel

 

J'irais danser comme les hirondelles

Une à une

Sur l'immensité des fils

Voués à disparaître

 

J'irais au gré de ce morceau trop long

Faire l'écho d'une parole

Qui s'invente au gré du signe

Dérobé à la nécessité

 

J'irais gratter le passé fragmenté

D'une légende sublime

Elixir d'un récit suspect

Dont les hirondelles

Se rient sous mon nez

 

J'irais ignorer l'ignorance

Comprendre que ma vie

Pour eux n'a pas de sens

 

Mais aspirée par la nuée

Noire et blanche

M'envoler quand même

Nourrie de toutes leurs vieilles chimères

Nourrie des champs échevelés

De mon père

Sur sa cithare bien réelle

 

J'irais là où ma voix

À d'autres se mêlera

Pour la grande traversée

 

Là où la grande traversée

Sera mémoire

Qui s'en revient

Et s'en départ

Au gré des vents

 

Là

J'irais là

 

Comme un fragment

Juste un fragment

 

©Poème, musique (composition et)piano, voix, Marjorie Tixier

©Photographie, Muriel

La réécriture vous intéresse? Si oui... suivez le fil...

Librinova m'a consultée cet été pour partager mon expérience de la réécriture suite à des conseils de lecteurs ou d'éditeur...

Voici le résultat dans cet article qui donne quelques pistes...

Mon éditrice au Fleuve, Emeline Colpart, y fait également part de son expérience.

Bonne lecture!
Et bonne réécriture pour celles et ceux qui écrivent parmi vous...

L'article est ici, en un clic:
https://www.librinova.com/blog/2019/09/18/comment-retravailler-un-livre-apres-des-retours-de-lecture/#comment-11900

Poème à lire et à écouter...

poème à écouter ici: https://www.youtube.com/watch?v=H7qHIb18Yu8&feature=youtu.be

Je trace

 

Qui croirait

Toujours plus vite courir

Au lieu de s'y plonger

Qui voudrait

Toujours le temps gagner

Pour donner plus

Au lieu d'être seulement

Quand les nuits trop courtes

Trop heurtées

Détournées

Abrègent mes rêves

Au lieu de m'annoncer demain

Quand les semaines

En un jour passent

Sans un mot de ma main

Dans le sillage des hirondelles

Qui fendent mes nuages

Accoudée au balcon

Je divague -enfin

Ils diront tous

Ce qu'il conviendra de dire

Ils auront le mot

Facile et la langue toujours neuve

Et ils auront raison

Mais moi, je continue à écrire

Sur le hasard des possibles

Là où toujours vierge

J'arpente sans relâche

Les flots impétueux

Du chemin

Que sans cesse

Je trace

© Marjorie Tixier

poème, musique (piano), voix et huile sur toile

Retiens la nuit...

Retiens la nuit... cela vous dit quelque chose?

 

Eh bien, figurez-vous que c'est le titre du tout nouveau hors-série numérique #4 de la revue Cabaret!

Vous y trouverez l'un de mes poèmes, écrit en Nouvelle-Zélande, et une foule de beaux textes de poétesses de tous horizons... le tout illustré!

Alors bonne lecture et belle découverte de cette revue originale entièrement façonnée par Alain Crozier que je remercie de m'avoir accueillie parmi ses auteures!

 

Voici le lien du téléchargement:

 

http://www.revuecabaret.com/hs4.pdf

 

 

 

 

Et pour ceux qui ont un coup de coeur pour cette revue, un abonnement est possible ici:

http://www.revuecabaret.com/cabareths04.html